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Affichage des articles du 2010

Historié récompensé au Japan Media Arts Festival

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On l'a appris dans le courant de la semaine : le manga historique de l'auteur de Parasyte a été récompensé par le grand prix catégorie manga et c'est une excellente nouvelle ! On remarquera parmi les autres bonnes surprises les présences au sein du classement de Tatami Galaxy , Mai Mai Miracle , et Colorful le dernier Keiichi Hara . Mais c'est évidemment pour le manga de Hitoshi Iwaaki qu'il y a le plus motif à se réjouir, tant il est de bonne facture, intense et agréable à lire. Et le moindre petit coup de pouce pouvant favoriser une édition française est une bonne nouvelle... J'en profite pour republier le billet que j'avais déjà consacré à cette série l'année dernière. Si vous n'avez pas encore donné sa chance à Historié, surtout n'hésitez pas : foncez ! _____________________________ L'histoire débute en 343 avant JC, en Asie mineure : Aristote a été appelé à la cours de Philippe II de Macédoine, il doit donc fuir les attentions

Dirty Pair version manga : plus Dirty que Lovely

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Un dessin valant mieux qu'un long discours, voilà un petit comparatif entre les crus 1980 et 2010 de la Dâti Peâ.  En à peine trente ans, nous sommes donc passés de ceci : Yoshikazu Yasuhiko, circa 1979; la classe, le bon goût fait homme et l'économie dans le trait incarné. ...A ÇA : Tamaki Hisao, 2010; tout le contraire. ... mouais, dubitatif là quand même. Si vous suivez Comic Natalie et que vous appréciez les vieilleries, vous aviez sûrement aperçu à l'époque cette annonce d'un manga Dirty Pair destiné à décorer les pages du Comic Ryû de Tokuma. Le tankoubon a d'ailleurs suivi cet été. C'est une première pour une saga écolo dont la consommation papier a dû se limiter jusqu'à maintenant en tout et pour tout à une poignée de volumes du temps de  l'époque de Flash . Pour répondre à la question la plus important que vous pourriez vous poser : non, ce ne sont pas des histoires originales, mais une adaptation des romans, et d'équerre av

The High House & The False House [James Stoddard]

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 Illustration © Raphaël Lacoste The High House (1998) et sa séquelle immédiate, The False House (2000) étaient embusqués sur ma pile de lecture depuis maintenant quelques années. Une petite dizaine, pour être plus précis, ce qui devrait me permettre au passage d'établir un nouvel high-score personnel en matière de procrastination, catégorie littérature (s'il fallait étendre aux séries, Gasaraki devrait logiquement pouvoir l'emporter haut la main), et ce au nom de je ne sais quelles appréhensions liées au goût douteux de la couverture, ou bien le pitch assez peu original de l'oeuvre. Ceci dit, j'avais raison. Mais ça n'a pas empéché la duologie de James Stoddard d'être particulièrement plaisante à lire. A l'heure actuelle, il s'agit des seuls romans écrits par l'auteur, lequel semble avant tout confiné aux nouvelles et autres histoires courtes. Il s'agit aussi et surtout d'une déclaration d'amour à toute un pan de littérature, c

Henshin Ninja Arashi [Ishinomori]

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Dans la foulée du succès de Kamen Rider en 71, Shotaro Ishinomori va travailler l'année suivante sur une nouvelle série reprenant des recettes proches mais à une époque fort différent puisque moyen-ageuse : ça sera Henshin Ninja Arashi (変身忍者 嵐). 1600, début de l'ère Edo : le Japon est épuisé par des décennies de luttes. Majin Sai, leader du clan de la Roue Sanglante, décide d'utiliser ses yôkai ninja créés par mutation magique pour conquérir le pays. Mais c'est sans compter sans le ninja Hayate, lequel décide de se rebeller contre son propre plan; grâce au pouvoir de transformation léguer par son père, il est capable de se transformer en guerrier surpuissant (et à bec de perroquet). Le manga est fortement teinté de fantastique, les combats contre des monstres grotesques sont sanglants et l'ambiance est lourde (combats fratricides, jusqu'à dans le final où l'identité de Majin Sai est enfin revelée). Ce qui permet de se rappeller au passage que Go Nag

La maison de Rosenstrasse [Moorcock | Von Bek]

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Mirenburg, 1900... la plus fameuse maison-close d'Europe, celle de Frau Schmetterling dans Rosenstrasse, la rue des roses. Entre ses murs, la haute société a le loisir de rencontrer ses charmantes courtisanes afin d'explorer toutes les formes de plaisir - mais toujours avec goût et élégance. Impossible d'imaginer qu'une quelconque menace plane sur cet univers clôt prospère, tolérant et hautement civilisé. Impossible d'imaginer que la guerre menace l'Europe. Parmi ses habitués, le débauché comte Rickhardt von Bek et sa dernière conquète, sa jeune maitresse de seize ans viennent y assouvir leur fantasmes; mais bientôt, leur rêverie fin-de-siècle cédera la place à la brutalité cauchemardesque du XXème siècle... Curieusement, on semble avoir du mal en France à considérer ce livre comme partie intégrante du cycle de la famille Von Bek - jusqu'à dans les maisons d'éditions hexagonales, vue que la seule trace d'une éventuelle édition française que j&

Le sorcier de la montagne de feu [Iphone]

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Preuve supplémentaire qu'en matière de jeu sur la plate-forme mobile d'Apple on trouve vraiment tout et n'importe quoi, je suis tombé l'autre jour sur une adaptation du légendaire premier livre-jeu de la série des Livres dont vous êtes le héros . Evidemment, il fallait que je teste ça. Pour rappel, The Warlock of Firetop Mountain [ gamebooks.org ], originellement édité en 1982, fût le premier livre de la collection Figthing Fantasy (plus connu en France sous le nom Défis fantastiques ) et son premier best-seller.  Si les livre-jeux fûrent un succès indéniable dans les années 80s auprès des jeunes geeks, ainsi qu'une porte d'entrée privilégiée vers les jeux de rôles, ils ont depuis longtemps été détrônés par les jeux vidéos - malgré un léger renouveau au début des années 2000, lequel vu l'édition de nouveaux titres en VO, le succès incroyable du JdR tiré de Loup Solitaire , ou encore en France plusieurs rééditions chez Gallimard, qui semble y croire enc

L'héritage Looking Glass : de Ultima Underworld à Bioshock

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Les images disséminées ces dernières semaines (dont celles, fabuleuses, des fausses couv ) ne laissent aucun doute sur les intentions de Ken Levine et de son équipe : il comptent bien nous teaser sans pitié jusqu'en 2012. En attendant, petit retour sur les origines de l'arbre généalogique de cette série, histoire de faire le point sur la longue suite de titres qui l'on précédé et que l'on peut caractériser par leurs très grande liberté d'action et leur mélange entre RPG et FPS. Tout commence en 1990 quand Paul Neurath, qui avait alors déjà travaillé dans l'industrie du jeu depuis plusieurs années (entre autre chez Origin), décide de créer un RPG dans la même veine que Dungeon Master, mais où l'interaction avec l'univers serait plus poussée et plus naturelle. Les premières briques d'un moteur de jeu en 3D texturée voient rapidement le jour (et fait même l'objet d'une exposition au CES cette année-là, où un certain John Carmack ainsi qu&#

Infinite Space

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Un certain concensus s'est rapidement dégagé à propos du second produit du partenariat entre Platinium et Sega : riche mais définitivement destiné à un public prêt à quelques concessions. IF connait en effet un certain nombre de scories difficilement pardonnables : - L'absence de toute forme de journal permettant de conserver une trace des quêtes confiées au joueur. Etant donné l'immensité de l'univers proposé, le moment où le joueur charge sa sauvegarde est toujours un glorieux moment d'incertitude dans ce jeu. Un peu comme ces réveils difficiles le matin où l'ego essaie de se reconnecter péniblement au monde qui l'entoure, il faut deviner où on est, où aller et quelles tâches étaient en cours au moment de la sauvegarde, quelques heures (jours) plus tôt. Migraine et grand moment de solitude à la clé, joueurs à la mémoire de poisson rouge s'abstenir. - Le mode preview à l'achat de nos beaux starships fait l'impasse sur la disposition inter

[OLD] Impressions sur Strange Journey (DS)

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On peux mesurer le chemin parcouru par la série des Megaten (et de ses différents spin-offs) entre la sortie de Nocturne et celle de Strange Journey à plusieurs éléments tangibles : le succès de Persona 3, l'accélération des sorties avec l'arrivée chez nous des Raidou Kuzunoha et autres Digital Devil Saga, ou encore la sortie US du remake du premier Persona et qui vient enfin gommer les horreurs de la traduction qu'avait connue la version PS1. Il n'est pas exagéré de dire que la série a réussie à se trouver une place parmi les classiques du RPG nippon, faisant plus que conforter la place qui était la sienne aux USA depuis la sortie des Persona dans les années 90 et réussissant une jolie percée en Europe. Nocturne avait marqué un tournant pour la série en 2003, en faisant le lien entre passé - en offrant enfin la suite tant attendue des précédents épisodes de la série principale sur SFC - et future - en marquant de manière forte l'implantation de la licence d'

[OLD] Urusei Yatsura : Masahito YAMASHITA et The Shougaibutsu Suieitaikai

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Saison hivernale médiocre oblige, j'ai eu l'occasion de ressortir mes DVD d'Urusei Yatsura pour un énième visionnage, cette fois plus particulièrement centrée sur les dernières saisons de l'anime; même si, du point de vue des idées, et malgré  un des OP  les plus joliment animés de la série, un certain essoufflement se fait sentir avec reyclage de gags à la clé, techniquement et ce depuis grosso modo le départ de Oshii et le transfert de la prod de Studio Pierrot vers Deen, la série est au top et peut se permettre de tenir la dragée haute aux OAV de l'époque. Ce qui reste exceptionnel pour une série TV de cette époque. Comme toujours avec UY TV, une partie du plaisir au visionnage est de repérer les multiples caméos et références qui parsèment la série; là, en à peine une poignée d'épisodes, j'ai déjà pu apercevoir Devilman (ou plutôt Devil-Ataru), Kenshiro de  Hokuto no Ken  sur les bancs de Tomobiki, un superbe  gattai  Shinobu/Lamu hommage à  Magne robo

[OLD] Shuranosuke Zanmaken / L'épée de vérité

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Pour faire court,  Shuranosuke Zanmaken - Shikamamon no Otoko  (修羅之介斬魔剣 死鎌紋の男) c'est Ninja Scroll version Dezaki/Sugino. Pour faire un peu plus long maintenant : ce moyen-métrage de 1990 nous raconte les aventures de Shurannosuke Sakaki, ronin invulnérable dont les talents sont à vendre au plus offrant sous le régime des Tokugawa. Engagé parle clan Nakura pour aller sauver leur princesse kidnappée, il va se retrouver embringuer dans un conflit entre clans ninja et dont l'enjeu est une épée légendaire... Ce qui frappe au visionnage de cet anime, c'est le mix graphique entre le Dezaki/Sugino ancien et nouveau : les adversaires du clan ninja Seki s'opposant à Sakaki sont presque tous grotesques, dessinés avec des lignes crues, très bruts; de même pour les combats, où les pires déformations sont appliquées aux personnages, non pas pour évoquer un humour cartoon mais pour suggérer l'extrème violence qui les caractérise; bref, un style rétro, qui m'a rappelé l

[OLD] Kuroiwa Yoshihiro (Sasuke Ninden, Hengen Sennin Asuka)

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KUROIWA Yoshihiro (黒岩 よしひろ) est surtout connu pour avoir mis en images le manga de  Zenki  - et encore, "connu" est très relatif, on a pas eu l'occasion d'entendre beaucoup parler de ce mélange entre du  Ushio to Tora  (le héros doit apprendre à contrôler un gros démon aux appétits insatiables pour protéger tant faire se peut le monde moderne) et  Bastard!  (ledit héros et seule personne capable de contrôler la bête est une jeune fille, lequel démon a aussi une forme alternative de gamin moins effrayante) made in Shônen Jump depuis son adaptation animée en 1995. Quoi qu'il en soit, j'ai eu l'occasion de mettre la main sur deux de ses plus vieux travaux, et sans parler de chef d'oeuvre immémorial (on peut être glaireux et avoir des traces de déontologie), pour un amateur de shônen Jump old school ça fait un petit quelque chose au coeur. Premier titre du lot,  Sasuke Ninden  (サスケ忍伝) est son premier manga pro, publié dans le Jump au cours de l'ann

[OLD] Carnelian au Comiket 76

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On en sait donc plus sur ce que devrait nous offrir l'artiste Carnelian au prochain Comiket; d'une part avec le stand corporate de Orbit et qui devrait s'axer, si on crois  le programme mis à disposition sur le site il y a deux semaines , autours de deux grandes tendances : des goods  Para-sol  afin de célébrer dignement l'été et le prochain gros titre de son label Root (dévoilé l'année dernière et toujours prévu pour cette année, sans plus de détails), ainsi qu'un event consacré à  Garnet Craddle  premier jeu de son label Spica (des otome games tout public) sortis en mai dernier et qui verra la commercialisation de l'OST du jeu. Ah, et puis toujours des illustrations de Suzuna de Kao no nai tsuki  sous forme de polochon ou de carte téléphonique, parce qu'on ne s'en lasse pas. Quant au cercle perso de l'artiste,  une mise à jour de son site  en fin de WE dernier nous a permis d'en savoir un peu plus : outre le volume 26 de sa série de